l'Esprit des lieux
l'histoire du Château de Labro
L'Histoire contemporaine du Château de Labro
De la renaissance du lieu à l’âme transmise (2001 à aujourd’hui)
Depuis 2024 : une transmission, une continuité vivante
En 2024, une nouvelle page s’ouvre, sans jamais tourner le dos à l’histoire. Rémi Nabaillès reprend le flambeau du Château de Labro, dans un esprit de continuité et de respect.
Son parcours est intimement lié au lieu. Après une formation en restauration et en hôtellerie, enrichie par plusieurs années de voyages à l’étranger, Rémi rejoint le Château de Labro en 2016 comme réceptionniste. Il évolue rapidement jusqu’à devenir directeur d’exploitation aux côtés de Jean-Michel Rouquet.
Cette immersion, au cœur même de la maison, forge sa vision : une hospitalité exigeante, humaine, sincère.
Après une expérience parisienne auprès de la famille Bras, il revient naturellement à Labro, appelé par le lieu et par la confiance de la famille Rouquet. La transmission s’opère avec simplicité, portée par une évidence partagée : préserver l’âme du château tout en le faisant grandir.

Labro aujourd’hui : une maison vivante, tournée vers l’avenir
Aujourd’hui, le Château de Labro est à la fois héritage et projet. Rémi Nabaillès y vit, y travaille et y engage chaque jour son énergie. Son ambition : faire de Labro une destination en soi, où l’on vient autant pour le lieu que pour l’expérience vécue.
L’exigence est constante, jamais ostentatoire. Le confort moderne s’intègre avec discrétion, le patrimoine est respecté, et l’accueil reste au cœur de tout. Ici, les clients sont des invités, reçus avec chaleur par une équipe fidèle et engagée.
Labro continue d’évoluer, d’imaginer de nouvelles expériences, sans jamais perdre ce qui fait son essence : une maison habitée, un lieu de ressourcement, un art de vivre transmis de génération en génération.
Et tandis que les vignes du Clos Labro poursuivent leur cycle au fil des saisons, une certitude demeure : l’histoire du Château de Labro s’écrit toujours au présent.
2001–2024 : la renaissance selon la famille Rouquet
En 2001, Jean et Nizou Rouquet tombent sous le charme du Château de Labro. Le lieu est alors endormi, presque oublié. Ils décident pourtant de s’y engager pleinement et entreprennent d’importants travaux pour lui redonner vie, pierre après pierre, objet après objet.Pour eux, c’est aussi un retour aux sources, dans leur région natale, et le début d’une aventure profondément humaine.
Très vite, Jean Rouquet choisit d’ouvrir le domaine au public. Son ambition n’est pas de créer un hôtel classique, mais un lieu à partager, une maison habitée par l’envie de recevoir, de faire rêver et de transmettre une émotion.
Brocanteur passionné, esthète assumé, il façonne un univers singulier où se mêlent objets chinés, audaces décoratives et élégance intemporelle. Chaque pièce raconte une histoire, chaque détail participe à cette sensation rare : le temps suspendu.
Son fils, Jean-Michel Rouquet, prend ensuite le relais. Il assure la commercialisation et le développement du Château de Labro, en améliorant sans cesse le niveau de prestations, tout en veillant à préserver l’esprit originel imaginé par son père. Ensemble, ils inscrivent Labro comme un lieu à part, reconnu pour son charme sincère et son art de recevoir.
Comme l’écrivait Périco Légasse, Labro devient alors «un sanctuaire de l’art de vivre, un refuge dédié au bien-être, à la beauté et à la douceur d’être».
L'Histoire du Domaine
Le Château de Labro, une demeure façonnée par les siècles
À quelques kilomètres de Rodez, le Château de Labro s’inscrit dans le paysage aveyronnais depuis plus de cinq siècles. Son histoire est celle d’un lieu de passage, de travail et de vie, en constante évolution au fil des époques.
Aux origines : un château de la Renaissance (XVIᵉ siècle)
Le château est édifié au début du XVIᵉ siècle, comme l’atteste la date de 1519 gravée dans la pierre de sa tour. Commandé par Antoine de Créato, seigneur de Labro, l’édifice adopte alors un plan en L, typique des demeures seigneuriales de la Renaissance en Rouergue.
La tour d’escalier, les fenêtres à meneaux et certains éléments sculptés encore visibles aujourd’hui témoignent de cette première construction.
Dès l’origine, Labro n’est pas une forteresse militaire, mais une maison noble liée à l’exploitation agricole, implantée à la croisée d’anciennes routes, dont la célèbre draye reliant l’Aubrac au Quercy.
Du XVIIᵉ au XVIIIᵉ siècle : un domaine agricole vivant
Au fil des successions et des ventes, le château change de mains tout en conservant sa vocation rurale. Il devient un vaste domaine d’élevage, structuré autour de cours, d’étables, de granges, d’un jardin clos, d’un fournil et d’un pigeonnier.
Les textes anciens décrivent un lieu animé, organisé pour la vie quotidienne, le travail de la terre et l’accueil des fermiers. L’architecture évolue progressivement, certaines parties sont remaniées, d’autres disparaissent, mais l’ensemble conserve son ancrage dans le paysage.
Le grand remaniement du XIXᵉ siècle
Au début du XIXᵉ siècle, le château connaît sa transformation la plus marquante sous l’impulsion de Pierre-Louis-Joseph Maynier, alors propriétaire des lieux. C’est à cette époque que le logis prend son aspect actuel, plus symétrique, avec la disparition d’une aile ancienne et la création d’éléments décoratifs emblématiques : balcon, nouvelles ouvertures, échauguettes et armoiries familiales encore visibles aujourd’hui. Ce remaniement donne au Château de Labro son élégance et son équilibre, tout en affirmant son statut de demeure de caractère.
Un patrimoine vivant
Si le Château de Labro a traversé les siècles, c’est parce qu’il a su s’adapter. Demeure seigneuriale, exploitation agricole, puis lieu de vie réinventé, il porte aujourd’hui les traces visibles de chaque époque : Renaissance, Ancien Régime, XIXᵉ siècle. Cette stratification architecturale et historique fait de Labro un lieu singulier, où le patrimoine n’est pas figé, mais continuellement habité, transmis et valorisé.